La peur de peindre
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- Nombre de pages72
- PrésentationBroché
- FormatPoche
- Poids0.072 kg
- Dimensions11,1 cm × 16,1 cm × 0,8 cm
- ISBN979-10-91902-87-8
- EAN9791091902878
- Date de parution18/11/2022
- ÉditeurFario (Editions)
- PréfacierClaude Louis-Combet
Résumé
Si une idée parcourt ce cahier de notes de Jacques Le Scanff, c'est que nous n'avons pas fini d'apprendre à voir : qu'il s'agisse du motif - faces d'hommes, montagnes, ciels -, ou des tableaux eux-mêmes, tout reste à inventer, à chaque instant. Et ce qui se joue dans l'ordre du regard ne se réduit que très lointainement, très approximativement, à la matière en apparence ordonnée du langage. Ecrire la peinture, cette aporie ne vaut que lorsque la langue touche à un autre domaine, à un autre état, celui du poème.
Ces fragments, tout proches de l'atelier, de la main, de l'oeil, sont de cette nature. Ils sont une approche des images elles-mêmes à travers leur gésine, mais ils disent aussi l'effarant mystère de ce dont le peintre, tout autant que sa main et son pinceau, n'est qu'un medium éphémère et toujours menacé. "Peindre est une folie qui tache mais le blanc apaise le bleu, le voile. J'aime disposer des estuaires surplombés de monts fragiles, les noyer d'encre venue de Chine.
J'aime disposer des villes. Je les cerne de pins gris. De nouveau, il charge son pinceau de rose. Mais craindre la couleur ne décroît pas le désir de la répandre pressé par la force du désir, forcé par le plaisir cocardier de l'étendre et d'étaler un jansénisme brunâtre qui par moments m'envahit. Comment combattre ? Je déverse des seaux d'un rouge éclatant sur la toile. Il n'y a que le jet de la main qui, tel une dague me vaut.
Et cette saillie soudaine, qui forme des ciels. Le réel, blessé, s'efface". J. L. S.
Ces fragments, tout proches de l'atelier, de la main, de l'oeil, sont de cette nature. Ils sont une approche des images elles-mêmes à travers leur gésine, mais ils disent aussi l'effarant mystère de ce dont le peintre, tout autant que sa main et son pinceau, n'est qu'un medium éphémère et toujours menacé. "Peindre est une folie qui tache mais le blanc apaise le bleu, le voile. J'aime disposer des estuaires surplombés de monts fragiles, les noyer d'encre venue de Chine.
J'aime disposer des villes. Je les cerne de pins gris. De nouveau, il charge son pinceau de rose. Mais craindre la couleur ne décroît pas le désir de la répandre pressé par la force du désir, forcé par le plaisir cocardier de l'étendre et d'étaler un jansénisme brunâtre qui par moments m'envahit. Comment combattre ? Je déverse des seaux d'un rouge éclatant sur la toile. Il n'y a que le jet de la main qui, tel une dague me vaut.
Et cette saillie soudaine, qui forme des ciels. Le réel, blessé, s'efface". J. L. S.
Si une idée parcourt ce cahier de notes de Jacques Le Scanff, c'est que nous n'avons pas fini d'apprendre à voir : qu'il s'agisse du motif - faces d'hommes, montagnes, ciels -, ou des tableaux eux-mêmes, tout reste à inventer, à chaque instant. Et ce qui se joue dans l'ordre du regard ne se réduit que très lointainement, très approximativement, à la matière en apparence ordonnée du langage. Ecrire la peinture, cette aporie ne vaut que lorsque la langue touche à un autre domaine, à un autre état, celui du poème.
Ces fragments, tout proches de l'atelier, de la main, de l'oeil, sont de cette nature. Ils sont une approche des images elles-mêmes à travers leur gésine, mais ils disent aussi l'effarant mystère de ce dont le peintre, tout autant que sa main et son pinceau, n'est qu'un medium éphémère et toujours menacé. "Peindre est une folie qui tache mais le blanc apaise le bleu, le voile. J'aime disposer des estuaires surplombés de monts fragiles, les noyer d'encre venue de Chine.
J'aime disposer des villes. Je les cerne de pins gris. De nouveau, il charge son pinceau de rose. Mais craindre la couleur ne décroît pas le désir de la répandre pressé par la force du désir, forcé par le plaisir cocardier de l'étendre et d'étaler un jansénisme brunâtre qui par moments m'envahit. Comment combattre ? Je déverse des seaux d'un rouge éclatant sur la toile. Il n'y a que le jet de la main qui, tel une dague me vaut.
Et cette saillie soudaine, qui forme des ciels. Le réel, blessé, s'efface". J. L. S.
Ces fragments, tout proches de l'atelier, de la main, de l'oeil, sont de cette nature. Ils sont une approche des images elles-mêmes à travers leur gésine, mais ils disent aussi l'effarant mystère de ce dont le peintre, tout autant que sa main et son pinceau, n'est qu'un medium éphémère et toujours menacé. "Peindre est une folie qui tache mais le blanc apaise le bleu, le voile. J'aime disposer des estuaires surplombés de monts fragiles, les noyer d'encre venue de Chine.
J'aime disposer des villes. Je les cerne de pins gris. De nouveau, il charge son pinceau de rose. Mais craindre la couleur ne décroît pas le désir de la répandre pressé par la force du désir, forcé par le plaisir cocardier de l'étendre et d'étaler un jansénisme brunâtre qui par moments m'envahit. Comment combattre ? Je déverse des seaux d'un rouge éclatant sur la toile. Il n'y a que le jet de la main qui, tel une dague me vaut.
Et cette saillie soudaine, qui forme des ciels. Le réel, blessé, s'efface". J. L. S.