La peinture et le temps dans la Lombardie du Cinquecento

Par : Roxane Poullard
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  • Nombre de pages262
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids1 kg
  • Dimensions17,0 cm × 24,0 cm × 2,5 cm
  • ISBN978-88-366-5875-6
  • EAN9788836658756
  • Date de parution28/03/2025
  • CollectionBiblioteca d'arte
  • ÉditeurSilvana Editoriale

Résumé

Tandis que l'espace bénéficie d'un développement séculaire depuis les débuts de l'histoire de la peinture, le temps et les temporalités associées sont plus rarement abordés. Dans les études récentes et peu nombreuses sur le temps dans les arts, les peintres du milieu lombard de la Renaissance sont laissés de côté. Le naturalisme lombard du Cinquecento semble pourtant se prêter à une telle approche. Correspondant au duché de Milan et à la partie Ouest de la République de Venise de l'époque, cette aire culturelle réunit les foyers créatifs très liés entre eux, de Milan, Brescia et Crémone. Alors que Milan, centre névralgique des échanges, avait accueilli le toscan Léonard de Vinci, modèle incontournable pour deux générations de Léonardesques attachés à la peinture d'après nature, Brescia développait la veine luministe initiée par Vincenzo Foppa, précurseur des peintres lombards. Parmi eux, Luca Mombello, élève de Moretto, est apparu comme l'un des principaux protagonistes en matière d'exploration du temps dans l'image. Quant à Crémone, fief des Campi, ses relations étroites avec la capitale lombarde et les ateliers de Brescia en faisaient un centre tout aussi impliqué dans ces problématiques. Partant des temporalités matérielles auxquelles étaient soumis la formation et le travail des artistes, notre étude se propose d'étudier la naissance de la question épineuse de la représentation du temps en peinture dans une période propice d'ouverture scientifique et de fort développement du collectionnisme. Entre mouvement et lumière, ce "terribil soggetto" retient aussi l'attention de lettrés comme le chanoine Gregorio Comanini, dans son dialogue Il Figino sur la finalité de la peinture en 1591, quelques temps après les deux traités sur la peinture du théoricien milanais Giovanni Paolo Lomazzo.
Tandis que l'espace bénéficie d'un développement séculaire depuis les débuts de l'histoire de la peinture, le temps et les temporalités associées sont plus rarement abordés. Dans les études récentes et peu nombreuses sur le temps dans les arts, les peintres du milieu lombard de la Renaissance sont laissés de côté. Le naturalisme lombard du Cinquecento semble pourtant se prêter à une telle approche. Correspondant au duché de Milan et à la partie Ouest de la République de Venise de l'époque, cette aire culturelle réunit les foyers créatifs très liés entre eux, de Milan, Brescia et Crémone. Alors que Milan, centre névralgique des échanges, avait accueilli le toscan Léonard de Vinci, modèle incontournable pour deux générations de Léonardesques attachés à la peinture d'après nature, Brescia développait la veine luministe initiée par Vincenzo Foppa, précurseur des peintres lombards. Parmi eux, Luca Mombello, élève de Moretto, est apparu comme l'un des principaux protagonistes en matière d'exploration du temps dans l'image. Quant à Crémone, fief des Campi, ses relations étroites avec la capitale lombarde et les ateliers de Brescia en faisaient un centre tout aussi impliqué dans ces problématiques. Partant des temporalités matérielles auxquelles étaient soumis la formation et le travail des artistes, notre étude se propose d'étudier la naissance de la question épineuse de la représentation du temps en peinture dans une période propice d'ouverture scientifique et de fort développement du collectionnisme. Entre mouvement et lumière, ce "terribil soggetto" retient aussi l'attention de lettrés comme le chanoine Gregorio Comanini, dans son dialogue Il Figino sur la finalité de la peinture en 1591, quelques temps après les deux traités sur la peinture du théoricien milanais Giovanni Paolo Lomazzo.