La fin de l'innocence. Une relecture du Procès de Kafka
Par :Formats :
- Paiement en ligne :
- Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 24 juin et le 25 juinCet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé 3 à 6 jours après la date de votre commande.
- Retrait Click and Collect en magasin gratuit
- Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 24 juin et le 25 juin
- Réservation en ligne avec paiement en magasin :
- Indisponible pour réserver et payer en magasin
- Nombre de pages74
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.102 kg
- Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 0,6 cm
- ISBN978-2-343-19387-8
- EAN9782343193878
- Date de parution11/06/2020
- CollectionQuestions contemporaines
- ÉditeurL'Harmattan
Résumé
S'agissant de proposer une interprétation de certains passages du Procès, celle-ci ne se présentera pas comme la seule possible, ou la seule véritable. Le Procès de Kafka est une oeuvre, qui, en tant que telle, peut donner lieu à une multiplicité de lectures : pourquoi vouloir en réduire la portée ? De même, nous ferons le pari de lire l'oeuvre indépendamment des intentions, toujours plus ou moins supposées d'ailleurs, de l'auteur.
Il ne s'agira pas de discuter sur ce que Kafka a voulu dire, aurait souhaité affirmer, a peut-être voulu nous confier à demi-mot ; non, nous nous appuierons seulement sur ce qu'il a écrit. S'il est possible de s'éloigner à peine des interprétations déjà existantes du Procès, nous espérons le faire en nous appuyant principalement sur la tradition juive, et sur les interrogations philosophiques qu'elle soulève, notamment ici concernant le rapport qu'entretient l'individu accusé avec la Loi.
Nous tenterons, quant à nous, de l'interpréter au regard du droit hébraïque. Nous lirons donc le récit du Procès de Joseph K. comme on lit certains textes bibliques dans la tradition talmudique : en se demandant " qu'est-ce qui est écrit ? " et, " quel sens peut-on en tirer ? ", sachant bien que la position que l'on adoptera, ou la thèse que l'on défendra, n'épuisera pas toutes les ressources du texte, qui peut être lu, — et tourné et retourné — dans de nombreux sens.
L'auteur énonce alors d'emblée son hypothèse centrale : oui, le Joseph K. du Procès est coupable, mais sa faute ne précède pas le procès. Le procès est comme un acte performatif : la faute se constitue avec lui. C'est par le procès qu'il se rend coupable de quelque chose, c'est aussi par le procès qu'il aurait pu s'innocenter. Pour Joseph K., le procès était à la fois l'occasion de sa faute, comme l'occasion de sa rédemption.
C'est ce qu'il manquera. Aussi, ce n'est pas parce que Joseph. K est coupable qu'il a un procès, c'est bien plutôt parce qu'il a un procès qu'il va devenir coupable.
Il ne s'agira pas de discuter sur ce que Kafka a voulu dire, aurait souhaité affirmer, a peut-être voulu nous confier à demi-mot ; non, nous nous appuierons seulement sur ce qu'il a écrit. S'il est possible de s'éloigner à peine des interprétations déjà existantes du Procès, nous espérons le faire en nous appuyant principalement sur la tradition juive, et sur les interrogations philosophiques qu'elle soulève, notamment ici concernant le rapport qu'entretient l'individu accusé avec la Loi.
Nous tenterons, quant à nous, de l'interpréter au regard du droit hébraïque. Nous lirons donc le récit du Procès de Joseph K. comme on lit certains textes bibliques dans la tradition talmudique : en se demandant " qu'est-ce qui est écrit ? " et, " quel sens peut-on en tirer ? ", sachant bien que la position que l'on adoptera, ou la thèse que l'on défendra, n'épuisera pas toutes les ressources du texte, qui peut être lu, — et tourné et retourné — dans de nombreux sens.
L'auteur énonce alors d'emblée son hypothèse centrale : oui, le Joseph K. du Procès est coupable, mais sa faute ne précède pas le procès. Le procès est comme un acte performatif : la faute se constitue avec lui. C'est par le procès qu'il se rend coupable de quelque chose, c'est aussi par le procès qu'il aurait pu s'innocenter. Pour Joseph K., le procès était à la fois l'occasion de sa faute, comme l'occasion de sa rédemption.
C'est ce qu'il manquera. Aussi, ce n'est pas parce que Joseph. K est coupable qu'il a un procès, c'est bien plutôt parce qu'il a un procès qu'il va devenir coupable.
S'agissant de proposer une interprétation de certains passages du Procès, celle-ci ne se présentera pas comme la seule possible, ou la seule véritable. Le Procès de Kafka est une oeuvre, qui, en tant que telle, peut donner lieu à une multiplicité de lectures : pourquoi vouloir en réduire la portée ? De même, nous ferons le pari de lire l'oeuvre indépendamment des intentions, toujours plus ou moins supposées d'ailleurs, de l'auteur.
Il ne s'agira pas de discuter sur ce que Kafka a voulu dire, aurait souhaité affirmer, a peut-être voulu nous confier à demi-mot ; non, nous nous appuierons seulement sur ce qu'il a écrit. S'il est possible de s'éloigner à peine des interprétations déjà existantes du Procès, nous espérons le faire en nous appuyant principalement sur la tradition juive, et sur les interrogations philosophiques qu'elle soulève, notamment ici concernant le rapport qu'entretient l'individu accusé avec la Loi.
Nous tenterons, quant à nous, de l'interpréter au regard du droit hébraïque. Nous lirons donc le récit du Procès de Joseph K. comme on lit certains textes bibliques dans la tradition talmudique : en se demandant " qu'est-ce qui est écrit ? " et, " quel sens peut-on en tirer ? ", sachant bien que la position que l'on adoptera, ou la thèse que l'on défendra, n'épuisera pas toutes les ressources du texte, qui peut être lu, — et tourné et retourné — dans de nombreux sens.
L'auteur énonce alors d'emblée son hypothèse centrale : oui, le Joseph K. du Procès est coupable, mais sa faute ne précède pas le procès. Le procès est comme un acte performatif : la faute se constitue avec lui. C'est par le procès qu'il se rend coupable de quelque chose, c'est aussi par le procès qu'il aurait pu s'innocenter. Pour Joseph K., le procès était à la fois l'occasion de sa faute, comme l'occasion de sa rédemption.
C'est ce qu'il manquera. Aussi, ce n'est pas parce que Joseph. K est coupable qu'il a un procès, c'est bien plutôt parce qu'il a un procès qu'il va devenir coupable.
Il ne s'agira pas de discuter sur ce que Kafka a voulu dire, aurait souhaité affirmer, a peut-être voulu nous confier à demi-mot ; non, nous nous appuierons seulement sur ce qu'il a écrit. S'il est possible de s'éloigner à peine des interprétations déjà existantes du Procès, nous espérons le faire en nous appuyant principalement sur la tradition juive, et sur les interrogations philosophiques qu'elle soulève, notamment ici concernant le rapport qu'entretient l'individu accusé avec la Loi.
Nous tenterons, quant à nous, de l'interpréter au regard du droit hébraïque. Nous lirons donc le récit du Procès de Joseph K. comme on lit certains textes bibliques dans la tradition talmudique : en se demandant " qu'est-ce qui est écrit ? " et, " quel sens peut-on en tirer ? ", sachant bien que la position que l'on adoptera, ou la thèse que l'on défendra, n'épuisera pas toutes les ressources du texte, qui peut être lu, — et tourné et retourné — dans de nombreux sens.
L'auteur énonce alors d'emblée son hypothèse centrale : oui, le Joseph K. du Procès est coupable, mais sa faute ne précède pas le procès. Le procès est comme un acte performatif : la faute se constitue avec lui. C'est par le procès qu'il se rend coupable de quelque chose, c'est aussi par le procès qu'il aurait pu s'innocenter. Pour Joseph K., le procès était à la fois l'occasion de sa faute, comme l'occasion de sa rédemption.
C'est ce qu'il manquera. Aussi, ce n'est pas parce que Joseph. K est coupable qu'il a un procès, c'est bien plutôt parce qu'il a un procès qu'il va devenir coupable.