La doctrine des moeurs

Par : Marin Le Roy de Gomberville

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  • Nombre de pages285
  • PrésentationRelié
  • Poids0.84 kg
  • Dimensions17,0 cm × 25,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-252-03690-7
  • EAN9782252036907
  • Date de parution25/06/2010
  • CollectionLe génie de la mélancolie
  • ÉditeurKlincksieck
  • PostfacierBernard Teyssandier

Résumé

Piraterie éditoriale ou métamorphose d'un trésor iconographique, voici qu'en 1646 paraît chez le libraire et graveur Pierre Daret une Doctrine des moeurs tirée de la philosophie des Stoïques représentée en cent tableaux et expliquée en cent discours qui vient de loin : des Flandres, exactement. Car les " cent tableaux " annoncés par son titre se contentent de reproduire à l'identique les planches d'un des livres illustrés les plus célèbres du XVIle siècle flamand : les Quinti Horatii Flacci emblemata (1607) du peintre anversois Otto Van Veen. Flairant un beau coup éditorial, Daret les a fait compléter par des images nouvelles dues à Eustache Le Sueur et Charles Errard, en chargeant un romancier à succès, Marin de Gomberville, d'expliquer le tout " en cent discours ". L'astucieux commentateur a réorganisé l'ouvrage emblématique en un " livre-galerie " dans l'esprit de l'ancien Philostrate, destiné au jeune Louis XIV métamorphosé en destinataire privilégié de cette école des images d'esprit stoïcien. Ouvrage de luxe, volume d'apparat déguisé en promenade de méditation morale, ce défilé d'images, de citations et de commentaires chargés d'édifier l'âme et de la guider aux carrefours de sa destinée humaine ajoute sa pierre à la muraille que la France de la raison lucide et de la monarchie solaire dresse contre les ténèbres de la mélancolie enveloppant l'Europe baroque de son manteau ombreux. Entre les lumineux Principes de la philosophie de Descartes (1644-1647) et le sombre Paradis perdu de Milton (1667), La Doctrine des moeurs (1646) illustre de ses images pondérées, ordonnées et architecturées la réaction française à l'angoisse d'un monde qui va sortir pantelant de la guerre de Trente ans en 1648.
Piraterie éditoriale ou métamorphose d'un trésor iconographique, voici qu'en 1646 paraît chez le libraire et graveur Pierre Daret une Doctrine des moeurs tirée de la philosophie des Stoïques représentée en cent tableaux et expliquée en cent discours qui vient de loin : des Flandres, exactement. Car les " cent tableaux " annoncés par son titre se contentent de reproduire à l'identique les planches d'un des livres illustrés les plus célèbres du XVIle siècle flamand : les Quinti Horatii Flacci emblemata (1607) du peintre anversois Otto Van Veen. Flairant un beau coup éditorial, Daret les a fait compléter par des images nouvelles dues à Eustache Le Sueur et Charles Errard, en chargeant un romancier à succès, Marin de Gomberville, d'expliquer le tout " en cent discours ". L'astucieux commentateur a réorganisé l'ouvrage emblématique en un " livre-galerie " dans l'esprit de l'ancien Philostrate, destiné au jeune Louis XIV métamorphosé en destinataire privilégié de cette école des images d'esprit stoïcien. Ouvrage de luxe, volume d'apparat déguisé en promenade de méditation morale, ce défilé d'images, de citations et de commentaires chargés d'édifier l'âme et de la guider aux carrefours de sa destinée humaine ajoute sa pierre à la muraille que la France de la raison lucide et de la monarchie solaire dresse contre les ténèbres de la mélancolie enveloppant l'Europe baroque de son manteau ombreux. Entre les lumineux Principes de la philosophie de Descartes (1644-1647) et le sombre Paradis perdu de Milton (1667), La Doctrine des moeurs (1646) illustre de ses images pondérées, ordonnées et architecturées la réaction française à l'angoisse d'un monde qui va sortir pantelant de la guerre de Trente ans en 1648.