L'invention de l'autonomie.. Une histoire de la philosophie morale moderne
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- Nombre de pages774
- PrésentationBroché
- Poids0.825 kg
- Dimensions14,0 cm × 22,5 cm × 5,0 cm
- ISBN2-07-075520-7
- EAN9782070755202
- Date de parution06/11/2001
- CollectionNRF Essais
- ÉditeurGallimard
Résumé
La chose paraît entendue : en inventant l'autonomie de la volonté, Kant, le premier, pose que l'homme est à la fois législateur et sujet de la loi morale. Voilà fondée la modernité philosophique. On comprend généralement pourquoi Kant invente l'autonomie, selon les nécessités de son système ; on saisit moins comment il peut procéder. En d'autres termes, de quels concepts, questions, acquis, impasses, langage dispose-t-il grâce aux réflexions cumulées des moralistes ? à quelles conceptions de la philosophie morale et de ses buts peut-il se référer ? que doit-il forger pour répondre à des défis nouveaux ? La réponse tient dans une mise en perspective non plus des seuls textes explicites, mais du contexte intellectuel et problématique des œuvres. Il faut, en quelque sorte, non plus partir des textes depuis nos lectures contemporaines, trop souvent animées par la conviction qu'il y aurait un progrès dans le développement de la philosophie morale, mais apprendre à savoir arriver aux textes, les lire avec les lunettes dont disposaient leurs auteurs, avec l'outillage conceptuel des contemporains d'alors. Par là, l'historien renonce à l'illusion d'une finalité unique de la philosophie morale à travers les âges. L'invention de l'autonomie, histoire d'une notion, est tout autant une pressante invitation à écrire l'histoire de la philosophie, morale ou autre, différemment.
La chose paraît entendue : en inventant l'autonomie de la volonté, Kant, le premier, pose que l'homme est à la fois législateur et sujet de la loi morale. Voilà fondée la modernité philosophique. On comprend généralement pourquoi Kant invente l'autonomie, selon les nécessités de son système ; on saisit moins comment il peut procéder. En d'autres termes, de quels concepts, questions, acquis, impasses, langage dispose-t-il grâce aux réflexions cumulées des moralistes ? à quelles conceptions de la philosophie morale et de ses buts peut-il se référer ? que doit-il forger pour répondre à des défis nouveaux ? La réponse tient dans une mise en perspective non plus des seuls textes explicites, mais du contexte intellectuel et problématique des œuvres. Il faut, en quelque sorte, non plus partir des textes depuis nos lectures contemporaines, trop souvent animées par la conviction qu'il y aurait un progrès dans le développement de la philosophie morale, mais apprendre à savoir arriver aux textes, les lire avec les lunettes dont disposaient leurs auteurs, avec l'outillage conceptuel des contemporains d'alors. Par là, l'historien renonce à l'illusion d'une finalité unique de la philosophie morale à travers les âges. L'invention de l'autonomie, histoire d'une notion, est tout autant une pressante invitation à écrire l'histoire de la philosophie, morale ou autre, différemment.