L'éternité, brève. Eclats du grand foutoir

Par : Etienne Verhasselt

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  • Nombre de pages297
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.495 kg
  • Dimensions15,0 cm × 22,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-37055-206-8
  • EAN9782370552068
  • Date de parution05/09/2019
  • ÉditeurLe Tripode

Résumé

"J'imagine un homme seul chez lui. Il écrit Celle qu'il aime et qui est partie. Il vit assis, les mains plaquées sur un clavier, les yeux rivés sur un écran. Une sève sombre l'inonde, elle prolifère en mots-feuilles, phrases-branches, textes-troncs. Je l'imagine racine pompant dans la citerne de son coeur roulé à terre et autour de lui une forêt pousse à toute allure, gagne la pièce voisine, l'une après l'autre les suivantes, et la porte d'entrée cède et le couloir de l'immeuble est envahi, les appartements, tous les étages, la rue, la ville et au-delà, avec les hommes, les femmes, les enfants, emportés et qui s'agrippent aux branches, qui oublient la langue et le vêtement, dont la chair se fait ligneuse, la voix bruissement, et un jour le monde n'est plus que forêt et tous les hommes, toutes les femmes, tous les enfants, horde innombrable, ligneuse et bruissant, milliards de saumons de bois, de chlorophylle, remontent jusqu'au clavier, jusqu'à l'écran, passent les mains plaquées, les yeux rivés, trouvent la citerne du coeur tombé et s'y engouffrent, et l'homme seul qui raconte Celle qu'il aime et qui est partie ce jour-là meurt." Etienne Verhasselt.
Après "Les pas perdus" (Le Tripode, 2018), "L'Eternité, brève" est le deuxième recueil de nouvelles d'Etienne Verhasselt.
"J'imagine un homme seul chez lui. Il écrit Celle qu'il aime et qui est partie. Il vit assis, les mains plaquées sur un clavier, les yeux rivés sur un écran. Une sève sombre l'inonde, elle prolifère en mots-feuilles, phrases-branches, textes-troncs. Je l'imagine racine pompant dans la citerne de son coeur roulé à terre et autour de lui une forêt pousse à toute allure, gagne la pièce voisine, l'une après l'autre les suivantes, et la porte d'entrée cède et le couloir de l'immeuble est envahi, les appartements, tous les étages, la rue, la ville et au-delà, avec les hommes, les femmes, les enfants, emportés et qui s'agrippent aux branches, qui oublient la langue et le vêtement, dont la chair se fait ligneuse, la voix bruissement, et un jour le monde n'est plus que forêt et tous les hommes, toutes les femmes, tous les enfants, horde innombrable, ligneuse et bruissant, milliards de saumons de bois, de chlorophylle, remontent jusqu'au clavier, jusqu'à l'écran, passent les mains plaquées, les yeux rivés, trouvent la citerne du coeur tombé et s'y engouffrent, et l'homme seul qui raconte Celle qu'il aime et qui est partie ce jour-là meurt." Etienne Verhasselt.
Après "Les pas perdus" (Le Tripode, 2018), "L'Eternité, brève" est le deuxième recueil de nouvelles d'Etienne Verhasselt.
Les pas perdus
Etienne Verhasselt
Grand Format
15,00 €