L'esthétique romanesque de Sony Labou Tansi

Par : Clémence Kasinga

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 24 juin et le 26 juin
      Cet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé 3 à 6 jours après la date de votre commande.
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages248
  • PrésentationBroché
  • Poids0.38 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-343-06890-9
  • EAN9782343068909
  • Date de parution15/09/2015
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Peu d'ouvrages en littérature africaine d'expression française relèvent de la stylistique. Les romans de Sony se démarquent de l'ensemble des romans classiques français, en général, et des romans négro-africains, en particulier, aussi bien par leur structure que par leurs singularités linguistiques, bien qu'ils abordent généralement les mêmes thèmes : "snobisme, inconscience professionnelle, tribalisme, dépravation morale, corruption, médiocrité intellectuelle et morale, matérialisme, mégalomanie, etc." (J.
Fame Ndongo) institutionnalisés par les nouveaux dirigeants de l'Afrique indépendante. Comme l'écrivait Sony Labou Tansi lui-même, "Il faut faire éclater cette langue frigide qu'est le français, lui prêter la luxuriance et le pétillement de notre tempérament tropical, les respirations haletantes de nos langues et la chaleur folle de notre moi vital". Ainsi, "L'apparition de Sony Labou Tansi avec "La vie et demie" (1979) et d'autres écrivains comme Henri Lopes avec "Le Pleurer-rire" (1982) permet de parler de "rupture", dans le champ linguistique et littéraire.
Le contexte historique incite à la revendication et à plus de liberté face au dictateur, démystifié, rendu plus bouffon et ubuesque, dans un Etat, échec du placage de l'Etat d'origine européenne. D'où l'esthétique du grotesque : français créolisé, bouffonnerie d'écriture, irréalisme de certaines situations, énonciation indécise... ; autant de ruse pour communiquer au lecteur le sentiment de l'inacceptable"...
(G. Ngal). L'écrivain congolais [Sony Labou Tansi] peut être désormais considéré comme le modèle de l'esthétique romanesque africaine des années 80.
Peu d'ouvrages en littérature africaine d'expression française relèvent de la stylistique. Les romans de Sony se démarquent de l'ensemble des romans classiques français, en général, et des romans négro-africains, en particulier, aussi bien par leur structure que par leurs singularités linguistiques, bien qu'ils abordent généralement les mêmes thèmes : "snobisme, inconscience professionnelle, tribalisme, dépravation morale, corruption, médiocrité intellectuelle et morale, matérialisme, mégalomanie, etc." (J.
Fame Ndongo) institutionnalisés par les nouveaux dirigeants de l'Afrique indépendante. Comme l'écrivait Sony Labou Tansi lui-même, "Il faut faire éclater cette langue frigide qu'est le français, lui prêter la luxuriance et le pétillement de notre tempérament tropical, les respirations haletantes de nos langues et la chaleur folle de notre moi vital". Ainsi, "L'apparition de Sony Labou Tansi avec "La vie et demie" (1979) et d'autres écrivains comme Henri Lopes avec "Le Pleurer-rire" (1982) permet de parler de "rupture", dans le champ linguistique et littéraire.
Le contexte historique incite à la revendication et à plus de liberté face au dictateur, démystifié, rendu plus bouffon et ubuesque, dans un Etat, échec du placage de l'Etat d'origine européenne. D'où l'esthétique du grotesque : français créolisé, bouffonnerie d'écriture, irréalisme de certaines situations, énonciation indécise... ; autant de ruse pour communiquer au lecteur le sentiment de l'inacceptable"...
(G. Ngal). L'écrivain congolais [Sony Labou Tansi] peut être désormais considéré comme le modèle de l'esthétique romanesque africaine des années 80.