L'empire du désir. Entre confiance et emprise : Eros et le tournant platonicien

Par : Taylor gabrièle Wersinger
  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay dès le 24 juillet
      Cet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé dans les 3 jours après la date de votre commande.
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Disponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages358
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.584 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,8 cm
  • ISBN978-2-84137-436-6
  • EAN9782841374366
  • Date de parution07/02/2025
  • CollectionHoros
  • ÉditeurMillon

Résumé

Incarné dans la figure grecque du tout puissant Eros et trop souvent confondu avec l'amour, le plaisir ou la sexualité, le "désir" s'est aujourd'hui imposé comme moteur de toute chose : apprentissage ou justice, mais aussi ivresse ou sobriété, liberté ou autorité, tout est désirable, jusqu'à la pensée, et même la violence... Comment une telle hégémonie s'est-elle mise en place et que deviennent la confiance, la réciprocité, l'amour, le plaisir ou encore le don sous le régime d'Eros ? A ces questions essentielles l'autrice répond en convoquant non seulement la philosophie et la psychanalyse, mais aussi la littérature et la linguistique, l'histoire, l'anthropologie, la sociologie ou encore l'économie, afin de cerner des oppositions récurrentes, des attracteurs cognitifs qui apparaissent et disparaissent dès l'Antiquité autour de cette notion de "désir".
Interrogeant en parallèle l'évolution des notions grecques de thumos, epithumia, philia, pistis, aidôs, anagkê, timè ou kharis, elle montre que c'est à partir de Platon et contre Homère que s'est constituée une pensée (qui n'est pas celle de "Platon", auteur polyphonique des Dialogues, mais celle en particulier de Diotime, la prêtresse du Banquet) imposant une définition érotique de l'âme, qui fonde une anthropologie de type économique où, caché sous le masque d'Eros, règne Cupidon, le cupide.
Erotisé et soumis à l'exigence d'une réévaluation vers un au-delà, l'amour est pris dans une dynamique qui s'est révélée propice à de multiples appropriations et propagandes idéologiques, religieuses, politiques, économiques et sociétales. C'est cette conception dominante platonicienne du "désir" brandi comme la plus haute valeur qui oriente subrepticement la pensée contemporaine, de Michel Foucault à Georges Didi-Huberman, en passant par exemple par Jean-Luc Marion ou Emmanuel Levinas.
A cette pensée dominante s'est opposée celle de l'orateur Lysias qui, dans le Phèdre de Platon, propose une alternative indispensable pour déconstruire l'empire d'Eros.
Incarné dans la figure grecque du tout puissant Eros et trop souvent confondu avec l'amour, le plaisir ou la sexualité, le "désir" s'est aujourd'hui imposé comme moteur de toute chose : apprentissage ou justice, mais aussi ivresse ou sobriété, liberté ou autorité, tout est désirable, jusqu'à la pensée, et même la violence... Comment une telle hégémonie s'est-elle mise en place et que deviennent la confiance, la réciprocité, l'amour, le plaisir ou encore le don sous le régime d'Eros ? A ces questions essentielles l'autrice répond en convoquant non seulement la philosophie et la psychanalyse, mais aussi la littérature et la linguistique, l'histoire, l'anthropologie, la sociologie ou encore l'économie, afin de cerner des oppositions récurrentes, des attracteurs cognitifs qui apparaissent et disparaissent dès l'Antiquité autour de cette notion de "désir".
Interrogeant en parallèle l'évolution des notions grecques de thumos, epithumia, philia, pistis, aidôs, anagkê, timè ou kharis, elle montre que c'est à partir de Platon et contre Homère que s'est constituée une pensée (qui n'est pas celle de "Platon", auteur polyphonique des Dialogues, mais celle en particulier de Diotime, la prêtresse du Banquet) imposant une définition érotique de l'âme, qui fonde une anthropologie de type économique où, caché sous le masque d'Eros, règne Cupidon, le cupide.
Erotisé et soumis à l'exigence d'une réévaluation vers un au-delà, l'amour est pris dans une dynamique qui s'est révélée propice à de multiples appropriations et propagandes idéologiques, religieuses, politiques, économiques et sociétales. C'est cette conception dominante platonicienne du "désir" brandi comme la plus haute valeur qui oriente subrepticement la pensée contemporaine, de Michel Foucault à Georges Didi-Huberman, en passant par exemple par Jean-Luc Marion ou Emmanuel Levinas.
A cette pensée dominante s'est opposée celle de l'orateur Lysias qui, dans le Phèdre de Platon, propose une alternative indispensable pour déconstruire l'empire d'Eros.