Une idée : éduquer les ouvriers au beau Une ambition : doter la ville d'un musée et d'une école d'arts industriels Une rencontre : celle de l'art et de l'industrie, autrement dit le design Saint-Etienne est Ville UNESCO de design depuis 2010. L'ouvrage pose les bases historiques de cette dynamique territoriale qui n'est pas qu'un effet d'opportunité mais s'ancre dans le développement d'industries d'art. Le beau est présent sous le Second Empire dans cette ville trop souvent perçue comme uniquement manufacturière mais il n'est visible que de manière confidentielle dans les collections d'amateurs. C'est à la fin du XIXe siècle que sont posées les bases historiques du design à Saint-Etienne. Elles sont filles d'une volonté politique, héritières de concepts anglo-saxons où le musée et les écoles servent l'industrie pour donner de beaux produits qui s'écouleront facilement. L'ambition du beau est une impulsion qui consiste à engager une ville manufacturière, dont la population est essentiellement ouvrière, dans une attention au goût, au dessin, à la beauté. Les enjeux ne sont pas seulement ceux d'une philosophie doublée de politique sociale. L'économie est au coeur de ce dessein car former au goût est le gage d'une production d'armes, de rubans, de cycles, digne de concurrencer les produits étrangers que tout un chacun découvre dans les expositions internationales. Cette ambition du beau est un terreau fertile dans lequel va germer l'idée formalisée du design, qui n'est rien d'autre que la rencontre de l'Art et de l'Industrie.
Une idée : éduquer les ouvriers au beau Une ambition : doter la ville d'un musée et d'une école d'arts industriels Une rencontre : celle de l'art et de l'industrie, autrement dit le design Saint-Etienne est Ville UNESCO de design depuis 2010. L'ouvrage pose les bases historiques de cette dynamique territoriale qui n'est pas qu'un effet d'opportunité mais s'ancre dans le développement d'industries d'art. Le beau est présent sous le Second Empire dans cette ville trop souvent perçue comme uniquement manufacturière mais il n'est visible que de manière confidentielle dans les collections d'amateurs. C'est à la fin du XIXe siècle que sont posées les bases historiques du design à Saint-Etienne. Elles sont filles d'une volonté politique, héritières de concepts anglo-saxons où le musée et les écoles servent l'industrie pour donner de beaux produits qui s'écouleront facilement. L'ambition du beau est une impulsion qui consiste à engager une ville manufacturière, dont la population est essentiellement ouvrière, dans une attention au goût, au dessin, à la beauté. Les enjeux ne sont pas seulement ceux d'une philosophie doublée de politique sociale. L'économie est au coeur de ce dessein car former au goût est le gage d'une production d'armes, de rubans, de cycles, digne de concurrencer les produits étrangers que tout un chacun découvre dans les expositions internationales. Cette ambition du beau est un terreau fertile dans lequel va germer l'idée formalisée du design, qui n'est rien d'autre que la rencontre de l'Art et de l'Industrie.