L'abbaye de Chézery. Abbés et histoire, Monastère et dépendances

Par : Ghislain Lancel
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  • Nombre de pages408
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids1.925 kg
  • Dimensions21,0 cm × 29,7 cm × 3,0 cm
  • ISBN978-2-9550661-4-0
  • EAN9782955066140
  • Date de parution01/10/2020
  • ÉditeurPHC

Résumé

L'Abbaye de Chézery (Ain, France, ancienne Savoie) est l'une des plus méconnues des abbayes cisterciennes. Ce livre contribue à lui redonner la place et la notoriété qui lui reviennent dans la galaxie des abbayes de cet ordre monastique encore très présent de nos jours. Elle fut fondée en 1140 par le comte Amédée Ier de Genève, sur des terres qui passent ensuite à sa descendance héritière du Pays de Gex, puis à la puissante famille des Thoire et Villars.
En 1326, la terre voisine de Ballon, à laquelle l'abbaye était associée par pariage depuis 1287, est prise par la Savoie. Dès lors, ses souverains comtes puis ducs, ont la mainmise sur l'abbaye, et c'est pour une période de plus de deux siècles, presque sans discontinuité. A ses débuts, l'Abbaye de Chézery connait une prospérité fulgurante. Mais bien vite plusieurs abbés commencent à dilapider ses biens.
Cependant, trois papes d'Avignon gratifient cette abbaye, avec l'allongement de l'église et la promotion de l'abbé Roland, qu'on auréolera désormais du qualificatif de saint. Toutefois, par la suite et sauf quelques soubresauts d'entretien ordonnés par le sénat de Savoie, le monastère va se dégrader, parallèlement au peu d'ambition de ses abbés et religieux (Chézery n'aura jamais de fille). L'exploration des archives révèle une abbaye qui s'avère atypique, à plus d'un titre.
Ainsi, elle dispose bien vite d'une grange en la lointaine Dombes alors que la Règle cistercienne en interdisait les acquisitions à plus d'une journée de marche ! En 1322, avec l'appui du pape Jean XXII (premier pape d'Avignon), les moines accaparent une vaste terre (Lélex) appartenant à une autre abbaye, non cistercienne, celle de St-Claude. A l'évidence, Chézery est aussi privilégiée par deux antipapes d'Avignon, et d'abord par Clément VII (1378-1394).
On s'en étonne moins quand on sait que celui-ci était aussi Robert, comte de Genève, dernier de la lignée du fondateur de l'abbaye de Chézery. Félix V (1439-1449, alias Amédée VIII de Savoie), aura deux vitraux dans l'église abbatiale ; ce ne peut-être sans raison. Quant au dortoir, brûlé lors d'un incendie, il attendra deux siècles (environ de 1466 à 1675), avant d'être reconstruit, et les moines iront dormir ailleurs ! Joseph de Savoie, fils bâtard du duc Charles-Emmanuel II de Savoie, est promu abbé de Chézery à l'âge de 12 ans, en 1677.
Les moines, qui auront très longtemps l'un des leurs comme curé, voient celui-ci se déplacer librement dans toute la paroisse, sans égard à la clôture. Inversement, les femmes sont autorisées à pénétrer dans l'église abbatiale, selon un privilège accordé par le Saint-Siège afin qu'elles puissent honorer les reliques de St Roland… A l'approche de la fin du XVIIIe siècle les bâtiments sont en ruine.
La Révolution porte le coup final à l'abbaye de Chézery.
L'Abbaye de Chézery (Ain, France, ancienne Savoie) est l'une des plus méconnues des abbayes cisterciennes. Ce livre contribue à lui redonner la place et la notoriété qui lui reviennent dans la galaxie des abbayes de cet ordre monastique encore très présent de nos jours. Elle fut fondée en 1140 par le comte Amédée Ier de Genève, sur des terres qui passent ensuite à sa descendance héritière du Pays de Gex, puis à la puissante famille des Thoire et Villars.
En 1326, la terre voisine de Ballon, à laquelle l'abbaye était associée par pariage depuis 1287, est prise par la Savoie. Dès lors, ses souverains comtes puis ducs, ont la mainmise sur l'abbaye, et c'est pour une période de plus de deux siècles, presque sans discontinuité. A ses débuts, l'Abbaye de Chézery connait une prospérité fulgurante. Mais bien vite plusieurs abbés commencent à dilapider ses biens.
Cependant, trois papes d'Avignon gratifient cette abbaye, avec l'allongement de l'église et la promotion de l'abbé Roland, qu'on auréolera désormais du qualificatif de saint. Toutefois, par la suite et sauf quelques soubresauts d'entretien ordonnés par le sénat de Savoie, le monastère va se dégrader, parallèlement au peu d'ambition de ses abbés et religieux (Chézery n'aura jamais de fille). L'exploration des archives révèle une abbaye qui s'avère atypique, à plus d'un titre.
Ainsi, elle dispose bien vite d'une grange en la lointaine Dombes alors que la Règle cistercienne en interdisait les acquisitions à plus d'une journée de marche ! En 1322, avec l'appui du pape Jean XXII (premier pape d'Avignon), les moines accaparent une vaste terre (Lélex) appartenant à une autre abbaye, non cistercienne, celle de St-Claude. A l'évidence, Chézery est aussi privilégiée par deux antipapes d'Avignon, et d'abord par Clément VII (1378-1394).
On s'en étonne moins quand on sait que celui-ci était aussi Robert, comte de Genève, dernier de la lignée du fondateur de l'abbaye de Chézery. Félix V (1439-1449, alias Amédée VIII de Savoie), aura deux vitraux dans l'église abbatiale ; ce ne peut-être sans raison. Quant au dortoir, brûlé lors d'un incendie, il attendra deux siècles (environ de 1466 à 1675), avant d'être reconstruit, et les moines iront dormir ailleurs ! Joseph de Savoie, fils bâtard du duc Charles-Emmanuel II de Savoie, est promu abbé de Chézery à l'âge de 12 ans, en 1677.
Les moines, qui auront très longtemps l'un des leurs comme curé, voient celui-ci se déplacer librement dans toute la paroisse, sans égard à la clôture. Inversement, les femmes sont autorisées à pénétrer dans l'église abbatiale, selon un privilège accordé par le Saint-Siège afin qu'elles puissent honorer les reliques de St Roland… A l'approche de la fin du XVIIIe siècle les bâtiments sont en ruine.
La Révolution porte le coup final à l'abbaye de Chézery.