Impact des polluants sur la fertilité

Les oiseaux mêles se mettent à couver ! Les poissons mêles deviennent progressivement femelles ! Le lapin, bien connu pour ses ébats amoureux à répétition, peine désormais à entrer en érection ! Le pénis de l'alligator de Californie est aujourd'hui si petit qu'il n'est plus capable de se reproduire ! Ces comportements sont accompagnés d'une diminution concomitante des hormones sexuelles mêles. Nous ne sommes pas non plus épargnés.
Notre sperme est de plus en plus altéré : baisse importante du nombre de spermatozoïdes, altération de leur qualité, de leur morphologie et de leur vivacité... A cela peuvent s'ajouter la malformation, l'atrophie des bourses et même l'absence d'un ou des deux testicules dans le scrotum. Par ailleurs, les cancers des testicules et de la prostate sont en progression. On assiste ainsi à un déclin progressif de la fonction de reproduction chez les mêles, qui conduit à une infertilité préoccupante des animaux et des humains.
En cause : perturbateurs endocriniens, DDT, chlordécone, dioxines, furanes, PCB, retardateurs de flamme, endosulfan, atrazine, bisphénol, phtalates, parabène, éthers de glycol, alkyl-phénols, triclosan, organoétains. Auxquels il convient d'ajouter : anti-inflammatoires, antidépresseurs, pilules contraceptives et autres dérivés pharmaceutiques. Autant de produits invisibles, insidieux, résistants, difficilement éliminés par les stations d'épuration, capables d'aggraver leurs actions néfastes par effets synergiques et cocktails.
La menace d'infertilité générale a commencé, la communauté scientifique lance un appel solennel : les autorités politiques doivent suivre sans attendre. Chaque décision tardive ou tout laxisme ne feront qu'amplifier la gravité du phénomène !