Histoires et identités dans la Caraïbe. Trajectoires plurielles

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  • Nombre de pages269
  • PrésentationBroché
  • Poids0.445 kg
  • Dimensions16,1 cm × 24,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-84586-440-X
  • EAN9782845864405
  • Date de parution26/07/2004
  • CollectionHistoire des Suds
  • ÉditeurKarthala
  • CompilateurMamadou Diouf
  • TraducteurRoger Meunier
  • CompilateurUlbe Bosma

Résumé

La Caraïbe, région fondatrice du regard européen sur le Nouveau Monde, a été pendant plusieurs siècles l'un des lieux d'expérimentation de l'esclavagisme moderne en tant que point d'aboutissement de la traite atlantique. Espace insulaire à l'hétérogénéité sans cesse remaniée, aussi bien au plan des mélanges et métissages de populations autochtones ou " importées " (esclaves noirs d'Afrique évidemment mais aussi travailleurs asiatiques sous contrat ultérieurement) qu'à celui des éléments économiques, sociaux, culturels, religieux et linguistiques des sociétés, la Caraïbe reste encore largement méconnues des lecteurs français en sciences sociales et historiques. La présence de trois sur quatre des départements d'outre mer (Guyane, Guadeloupe et Martinique) dans cette partie du monde n'a malheureusement, et paradoxalement, que peu contribué à améliorer cette connaissance. Cette anthologie ne peut combler à elle-seule cette lacune, d'autant qu'elle ne concerne que les approches historiques (même si certains auteurs sont plutôt anthropologues). Qualifiée par les éditeurs de ce recueil de " frontière coloniale ultime de l'Occident et des pays du Sud ", la Caraïbe constitue par définition un espace de " créolisation ". Cela concerne tout d'abord la nature même du ou plutôt des systèmes esclavagistes dont on découvre ici la multiplicité des histoires et des configurations. Cette diversité, au-delà des différences coloniales et insulaires et proprement serviles, s'explique par le jeu de l'agencement humain de l'histoire : citons les traditions " nationales - coloniales " et les identités " ethniques " des populations, qui tiennent autant aux conjonctures historiques qu'aux conjonctions sociales. Ce recueil ne reflète pas l'ensemble de l'historiographie caraïbe, qu'elle soit produite par les chercheurs régionaux ou des chercheurs étrangers (non seulement nord-américains mais aussi latino-américains). Mais au-delà des thématiques classiques (on notera la présence de deux contributions de l'anthropologue Sidney Mintz), le thème du genre manifeste de nouvelles préoccupations tout comme celles qui examinent les formes de prise de conscience indépendamment de la seule identité servile et de la revendication anti-esclavagiste.
La Caraïbe, région fondatrice du regard européen sur le Nouveau Monde, a été pendant plusieurs siècles l'un des lieux d'expérimentation de l'esclavagisme moderne en tant que point d'aboutissement de la traite atlantique. Espace insulaire à l'hétérogénéité sans cesse remaniée, aussi bien au plan des mélanges et métissages de populations autochtones ou " importées " (esclaves noirs d'Afrique évidemment mais aussi travailleurs asiatiques sous contrat ultérieurement) qu'à celui des éléments économiques, sociaux, culturels, religieux et linguistiques des sociétés, la Caraïbe reste encore largement méconnues des lecteurs français en sciences sociales et historiques. La présence de trois sur quatre des départements d'outre mer (Guyane, Guadeloupe et Martinique) dans cette partie du monde n'a malheureusement, et paradoxalement, que peu contribué à améliorer cette connaissance. Cette anthologie ne peut combler à elle-seule cette lacune, d'autant qu'elle ne concerne que les approches historiques (même si certains auteurs sont plutôt anthropologues). Qualifiée par les éditeurs de ce recueil de " frontière coloniale ultime de l'Occident et des pays du Sud ", la Caraïbe constitue par définition un espace de " créolisation ". Cela concerne tout d'abord la nature même du ou plutôt des systèmes esclavagistes dont on découvre ici la multiplicité des histoires et des configurations. Cette diversité, au-delà des différences coloniales et insulaires et proprement serviles, s'explique par le jeu de l'agencement humain de l'histoire : citons les traditions " nationales - coloniales " et les identités " ethniques " des populations, qui tiennent autant aux conjonctures historiques qu'aux conjonctions sociales. Ce recueil ne reflète pas l'ensemble de l'historiographie caraïbe, qu'elle soit produite par les chercheurs régionaux ou des chercheurs étrangers (non seulement nord-américains mais aussi latino-américains). Mais au-delà des thématiques classiques (on notera la présence de deux contributions de l'anthropologue Sidney Mintz), le thème du genre manifeste de nouvelles préoccupations tout comme celles qui examinent les formes de prise de conscience indépendamment de la seule identité servile et de la revendication anti-esclavagiste.