Déshonorer le contrat. Roland Barthes et la commande

Par : Antoine Compagnon
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  • Nombre de pages158
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.169 kg
  • Dimensions11,8 cm × 18,5 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-07-308541-2
  • EAN9782073085412
  • Date de parution03/04/2025
  • CollectionBibliothèque des idées
  • ÉditeurGallimard

Résumé

Roland Barthes n'avait écrit qu'un seul texte "pour rien", le premier, disait-il. Tous les autres auraient été écrits sur demande ou commande. Parmi ses contemporains, Claude Lévi-Strauss dédaignait les sollicitations pour aller son chemin, tandis que Georges Duby répondait avec bonheur aux invitations des éditeurs et de la télévision. Barthes se trouvait à mi-chemin. Les commandes lui étaient à la fois une souffrance et un bienfait, une injonction et une incitation.
Et il s'est toujours débrouillé pour les détourner, pour déshonorer les contrats. De ses contributions aux clubs de livres des années 1950 à son dernier ouvrage, La Chambre claire, pour les Cahiers du cinéma, en passant par son autoportrait déviant des "Ecrivains de toujours", il a su mesurer à chaque fois jusqu'où il pouvait aller trop loin, exploser la commande sans s'exposer à un refus. Son cas révèle l'essence de la littérature : donner à l'éditeur, puis aux lecteurs, non pas ce qu'ils demandent, mais ce qu'ils désirent sans le savoir.
A. C.
Roland Barthes n'avait écrit qu'un seul texte "pour rien", le premier, disait-il. Tous les autres auraient été écrits sur demande ou commande. Parmi ses contemporains, Claude Lévi-Strauss dédaignait les sollicitations pour aller son chemin, tandis que Georges Duby répondait avec bonheur aux invitations des éditeurs et de la télévision. Barthes se trouvait à mi-chemin. Les commandes lui étaient à la fois une souffrance et un bienfait, une injonction et une incitation.
Et il s'est toujours débrouillé pour les détourner, pour déshonorer les contrats. De ses contributions aux clubs de livres des années 1950 à son dernier ouvrage, La Chambre claire, pour les Cahiers du cinéma, en passant par son autoportrait déviant des "Ecrivains de toujours", il a su mesurer à chaque fois jusqu'où il pouvait aller trop loin, exploser la commande sans s'exposer à un refus. Son cas révèle l'essence de la littérature : donner à l'éditeur, puis aux lecteurs, non pas ce qu'ils demandent, mais ce qu'ils désirent sans le savoir.
A. C.
Essais
Essais
Marcel Proust
Beau Livre
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