D'Ou Jaillit Le Chant. La Voie Des Fleurs Et Des Oiseaux Dans La Tradition Des Song

Par : François Cheng

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  • Nombre de pages156
  • PrésentationRelié
  • Poids1.295 kg
  • Dimensions24,8 cm × 31,0 cm × 2,7 cm
  • ISBN2-85940-683-2
  • EAN9782859406837
  • Date de parution14/10/2000
  • ÉditeurPhébus (Editions)

Résumé

Mille ans avant les Impressionnistes, à l'époque où régnait la dynastie des Song (Xe-XIIIe siècle), les artistes chinois avaient compris qu'en peinture le " sujet " n'est qu'un masque. Représenter sur la soie ou sur le papier une montagne, un arbre, un papillon n'était pas tant, à leurs yeux, affaire d'observation que recherche d'un secret : celui que la Nature dissimule derrière le voile ambigu de l'apparence. A cette exigeante école, la grandeur n'a que faire des " grands " sujets. Elle trouve à s'accomplir en même temps dans le vaste paysage que domine la montagne et dans l'espace de plus familier - que sollicite par prédilection ce " regard rapproché " par quoi l'enfance, de tout temps, s'est ouverte à l'immensité du monde. Cette dernière tradition, mobilisée d'abord par la représentation des oiseaux et des fleurs, s'est vite étendue à tout ce que l'univers du vivant nous offre de proche : branche protégeant la sieste du rêveur, fruits bons à cueillir, herbes du talus, bestioles au bord de l'étang... Et elle survivra à l'âge d'or des Song, illustrée dix siècles durant par une lignée ininterrompue de génies inspirés, remuants souvent, libres à tous les sens de la parole, voire franchement excentriques. Une fleur s'ouvre, un oiseau se pose sur la branche : le peintre est là qui saisit la vérité de cet instant (non sa pauvre réalité). Ce qu'il peint n'est plus seulement un oiseau, une fleur, mais un rêve : celui d'un envol possible, d'une éclosion à l'unisson de tous les grands accomplissements qui adviennent en nous et hors de nous. L'observation naturaliste est là, et d'une précision qui d'emblée atteint à l'exactitude extrême. Mais elle n'est qu'une marche sur le haut chemin qui conduit à la révélation de l'intimité existentielle des êtres et des choses ; à cette autre révélation : que l'homme ne saurait accéder à son propre mystère qu'autant qu'il accepte de dialoguer avec les plus humbles présences de l'univers créé. Chemin au bout duquel l'œil ne se contente plus de voir mais parvient à capter le chant du monde - et nous convie à chanter de concert avec lui.
Mille ans avant les Impressionnistes, à l'époque où régnait la dynastie des Song (Xe-XIIIe siècle), les artistes chinois avaient compris qu'en peinture le " sujet " n'est qu'un masque. Représenter sur la soie ou sur le papier une montagne, un arbre, un papillon n'était pas tant, à leurs yeux, affaire d'observation que recherche d'un secret : celui que la Nature dissimule derrière le voile ambigu de l'apparence. A cette exigeante école, la grandeur n'a que faire des " grands " sujets. Elle trouve à s'accomplir en même temps dans le vaste paysage que domine la montagne et dans l'espace de plus familier - que sollicite par prédilection ce " regard rapproché " par quoi l'enfance, de tout temps, s'est ouverte à l'immensité du monde. Cette dernière tradition, mobilisée d'abord par la représentation des oiseaux et des fleurs, s'est vite étendue à tout ce que l'univers du vivant nous offre de proche : branche protégeant la sieste du rêveur, fruits bons à cueillir, herbes du talus, bestioles au bord de l'étang... Et elle survivra à l'âge d'or des Song, illustrée dix siècles durant par une lignée ininterrompue de génies inspirés, remuants souvent, libres à tous les sens de la parole, voire franchement excentriques. Une fleur s'ouvre, un oiseau se pose sur la branche : le peintre est là qui saisit la vérité de cet instant (non sa pauvre réalité). Ce qu'il peint n'est plus seulement un oiseau, une fleur, mais un rêve : celui d'un envol possible, d'une éclosion à l'unisson de tous les grands accomplissements qui adviennent en nous et hors de nous. L'observation naturaliste est là, et d'une précision qui d'emblée atteint à l'exactitude extrême. Mais elle n'est qu'une marche sur le haut chemin qui conduit à la révélation de l'intimité existentielle des êtres et des choses ; à cette autre révélation : que l'homme ne saurait accéder à son propre mystère qu'autant qu'il accepte de dialoguer avec les plus humbles présences de l'univers créé. Chemin au bout duquel l'œil ne se contente plus de voir mais parvient à capter le chant du monde - et nous convie à chanter de concert avec lui.
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