Criminelles ou rebelles, déviantes ou démentes. Femmes victoriennes et édouardiennes dans l'univers carcéral londonien (1877-1914)

Par : Alice Bonzom
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  • Nombre de pages769
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids1.275 kg
  • Dimensions16,2 cm × 24,2 cm × 4,3 cm
  • ISBN978-2-37032-284-5
  • EAN9782370322845
  • Date de parution22/12/2020
  • CollectionCollection des thèses
  • ÉditeurCoédition Fondation Varenne/IFJD
  • PréfacierNeil Davie
  • PréfacierEmma Bell

Résumé

Ce travail de thèse porte sur le parcours des femmes victoriennes et édouardiennes dans l'univers carcéral et semi-carcéral londonien. Il se concentre sur une période charnière de l'histoire pénale allant de la nationalisation des prisons pour peines courtes, en 1877, à la veille de la Première Guerre mondiale, en 1914. Il lie la notion de criminalité à celle de la déviance sous le prisme du genre : condamnations pénales, morales, sociales et médicales allaient parfois de pair pour les femmes, estompant les frontières entre criminalité, rébellion et, parfois, raison et déraison.
Pour mieux appréhender la figure labile et protéiforme de la criminelle, cette thèse sillonne avec les détenues les couloirs des tribunaux, des prisons, des établissements spécialisés dans le traitement de l'alcoolisme féminin et des refuges pour anciennes criminelles. Elle s'inscrit dans la perspective des études de genre et s'efforce donc de ne pas estomper l'expérience carcérale masculine. A l'aide d'archives "d'en haut" mais aussi "d'en bas", ce travail remet en question certaines des théories élaborées par les historiens des prisons en matière de jugement pénal, de traitement carcéral mais aussi d'appréhension médicale.
En trois grands mouvements - construire, réformer et soigner - il démontre que les criminelles, à la confluence de discours médicaux et pénaux, deviennent l'épicentre plutôt que les uniques cibles d'une "pathologisation" de la déviance criminelle, mais que cette médicalisation demeure entremêlée de principes moralisateurs classiques.
Ce travail de thèse porte sur le parcours des femmes victoriennes et édouardiennes dans l'univers carcéral et semi-carcéral londonien. Il se concentre sur une période charnière de l'histoire pénale allant de la nationalisation des prisons pour peines courtes, en 1877, à la veille de la Première Guerre mondiale, en 1914. Il lie la notion de criminalité à celle de la déviance sous le prisme du genre : condamnations pénales, morales, sociales et médicales allaient parfois de pair pour les femmes, estompant les frontières entre criminalité, rébellion et, parfois, raison et déraison.
Pour mieux appréhender la figure labile et protéiforme de la criminelle, cette thèse sillonne avec les détenues les couloirs des tribunaux, des prisons, des établissements spécialisés dans le traitement de l'alcoolisme féminin et des refuges pour anciennes criminelles. Elle s'inscrit dans la perspective des études de genre et s'efforce donc de ne pas estomper l'expérience carcérale masculine. A l'aide d'archives "d'en haut" mais aussi "d'en bas", ce travail remet en question certaines des théories élaborées par les historiens des prisons en matière de jugement pénal, de traitement carcéral mais aussi d'appréhension médicale.
En trois grands mouvements - construire, réformer et soigner - il démontre que les criminelles, à la confluence de discours médicaux et pénaux, deviennent l'épicentre plutôt que les uniques cibles d'une "pathologisation" de la déviance criminelle, mais que cette médicalisation demeure entremêlée de principes moralisateurs classiques.