Clastres. Une politique de l'anthropologie

Par : Pierre-Alexandre Delorme, Clément Poutot
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  • Nombre de pages183
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.316 kg
  • Dimensions16,4 cm × 23,1 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-35687-720-8
  • EAN9782356877208
  • Date de parution17/07/2020
  • CollectionAnamnèse
  • ÉditeurLe Bord de l'eau

Résumé

PIERRE CLASTRES (1934-1977) rencontre dès ses premiers terrains au Paraguay, dans de petites communautés amérindiennes, une forme du vivre humain radicalement différente. Chaque aspect de la vie collective du groupe participe à maintenir à distance les risques de domination d'une partie du groupe sur les autres, à refuser la possibilité de l'unification socio-politique. Le chef n'y a pas de pouvoir de commandement, la guerre y est pratiquée avec ferveur.
Clastres n'y perçoit non pas une absence de pouvoir mais bien au contraire un refus permanent de la potentialité d'un pouvoir coercitif : l'Etat s'y présente comme virtualité continuellement conjurée. Dans ces sociétés contre l'Etat, "le maître mot de l'amitié de tous avec tous (est) "Nous sommes tous pareils ! "" (Clastres, 1977). Il consacra ses études à la compréhension du mode de vie contre-étatique, à formuler anthropologiquement des fragments de réponses aux préoccupations de la philosophie politique.
En documentant la manière dont ces communautés ont su "maintenir au coeur secret de la forêt leur furtive et timide existence de nomades" (Clastres 1974), Clastres n'invite pas à contrefaire le mode de vie primitif mais à développer une pratique de l'anthropologie comme politique, à décentrer la raison occidentale et découvrir une pensée nouvelle permettant de dessiner des possibilités de vie. Dans le sillage de ses intuitions, le présent ouvrage explore différents fragments de l'oeuvre à partir de perspectives et d'horizons variés.
Inaugurant un dialogue entre ethnologie, anthropologie, philosophie, sciences politiques, sémiologie, les contributions s'accordent sur l'apport majeur de Pierre Clastres à la compréhension de formations sociales contre-étatiques mais aussi à l'étude des configurations des rapports et technologies de pouvoir dans les sociétés capitalistes contemporaines. A la manière d'un hommage, les auteurs se proposent d'actualiser ses hypothèses, se livrent à des reprises conceptuelles dans une optique commune : approfondir les perspectives ouvertes par Clastres.
PIERRE CLASTRES (1934-1977) rencontre dès ses premiers terrains au Paraguay, dans de petites communautés amérindiennes, une forme du vivre humain radicalement différente. Chaque aspect de la vie collective du groupe participe à maintenir à distance les risques de domination d'une partie du groupe sur les autres, à refuser la possibilité de l'unification socio-politique. Le chef n'y a pas de pouvoir de commandement, la guerre y est pratiquée avec ferveur.
Clastres n'y perçoit non pas une absence de pouvoir mais bien au contraire un refus permanent de la potentialité d'un pouvoir coercitif : l'Etat s'y présente comme virtualité continuellement conjurée. Dans ces sociétés contre l'Etat, "le maître mot de l'amitié de tous avec tous (est) "Nous sommes tous pareils ! "" (Clastres, 1977). Il consacra ses études à la compréhension du mode de vie contre-étatique, à formuler anthropologiquement des fragments de réponses aux préoccupations de la philosophie politique.
En documentant la manière dont ces communautés ont su "maintenir au coeur secret de la forêt leur furtive et timide existence de nomades" (Clastres 1974), Clastres n'invite pas à contrefaire le mode de vie primitif mais à développer une pratique de l'anthropologie comme politique, à décentrer la raison occidentale et découvrir une pensée nouvelle permettant de dessiner des possibilités de vie. Dans le sillage de ses intuitions, le présent ouvrage explore différents fragments de l'oeuvre à partir de perspectives et d'horizons variés.
Inaugurant un dialogue entre ethnologie, anthropologie, philosophie, sciences politiques, sémiologie, les contributions s'accordent sur l'apport majeur de Pierre Clastres à la compréhension de formations sociales contre-étatiques mais aussi à l'étude des configurations des rapports et technologies de pouvoir dans les sociétés capitalistes contemporaines. A la manière d'un hommage, les auteurs se proposent d'actualiser ses hypothèses, se livrent à des reprises conceptuelles dans une optique commune : approfondir les perspectives ouvertes par Clastres.