Ceux de Podlipnaïa

Par : Theodor Rechetnikov
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  • Nombre de pages253
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.216 kg
  • Dimensions11,5 cm × 16,7 cm × 2,1 cm
  • ISBN978-2-916141-74-9
  • EAN9782916141749
  • Date de parution29/09/2011
  • ÉditeurArbre Vengeur
  • TraducteurCharles Neyroud
  • PréfacierFrédéric Saenen
  • IllustrateurAlain Verdier

Résumé

On croyait connaître la misère que la littérature naturaliste a exploitée à l'envi. Avec ce roman redécouvert après des décennies d'oubli, celle qui nous est racontée explose par sa violence et son fatalisme. Aventures de deux crève-la-faim qui vont tenter d'échapper à la mort qui les guette depuis leur naissance, Ceux de Podlipnaïa nous mène aux confins de la Sibérie à la suite de deux bourlaki, ces haleurs qui manoeuvrent de lourdes barques sur des cours d'eau impitoyables, ignorants de leur condition atroce et incapables de révolte.
Féroce et souvent drôle ou émouvant, écrit dans une langue rugueuse, ce texte où la vérité ne se pare pas de moralisme, est un précurseur de l'essai ethnographique. Il fut publié en 1864 par un jeune auteur autodidacte qui mourut à trente ans, alcoolique et tuberculeux. Un livre glaçant et fascinant.
On croyait connaître la misère que la littérature naturaliste a exploitée à l'envi. Avec ce roman redécouvert après des décennies d'oubli, celle qui nous est racontée explose par sa violence et son fatalisme. Aventures de deux crève-la-faim qui vont tenter d'échapper à la mort qui les guette depuis leur naissance, Ceux de Podlipnaïa nous mène aux confins de la Sibérie à la suite de deux bourlaki, ces haleurs qui manoeuvrent de lourdes barques sur des cours d'eau impitoyables, ignorants de leur condition atroce et incapables de révolte.
Féroce et souvent drôle ou émouvant, écrit dans une langue rugueuse, ce texte où la vérité ne se pare pas de moralisme, est un précurseur de l'essai ethnographique. Il fut publié en 1864 par un jeune auteur autodidacte qui mourut à trente ans, alcoolique et tuberculeux. Un livre glaçant et fascinant.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
La misère noire
Tout d’abord le nom de l’auteur ne vous dira rien, pas étonnant la dernière édition de ce roman date de ...1920 ou à peu près. Un écrivain à la Zola dit l’éditeur, oui le Zola le plus noir, le plus sordide mais avec un fond de drôlerie qui vous ramène au roman russe. Podlipnaïa c’est un hameau moche, sale et pauvre ! ce n’est pas moi que le dit c’est l’auteur. La Sibérie dans ce qu’elle a de plus terrible. Les récoltes sont maigres, les intempéries fréquentes, les hivers redoutables et Pila le paysan n’est jamais loin de crever de faim car il n’a « ni grange, ni meules de foin, ni jardin potager ». Tous les habitants sont « malades de misère et de saleté » La mort rattrape les enfants, les parents ne s’en attristent pas vraiment, une bouche de moins à nourrir. D’ailleurs la fille de Pila vient de mourir, elle était fiancée à Syssoïko qui est le seul à s’attrister, le Pope exige de l’argent pour l’enterrement et finit par prendre le seul bien de Pila : sa vache. Trop c’est trop il décide de quitter Podlipnaïa avec femme et enfants. Ils ne sont jamais sortis du village et les péripéties ne vont pas manquer, tantôt tragiques, tantôt drôles, le passage par la case prison les déroute mais ne les décourage pas. Ils ont un rêve devenir bourlaki, manoeuvrer les lourdes barques chargées de sel, de blé ou de fer. Ils vont devoir appendre le maniement des rames, mais la remontée du fleuve c’est une autre paire de manche ! Les barques sont halées par quinze homme, le travail est épuisant mais il peuvent manger à leur faim et travailler comme des forçats ne leur semble pas anormal. Dur au travail, dur à la peine mais en comparaison de la vie de paysan les « haleurs sur les rivières mènent la belle vie » Le bourlaki c’est la figure du travailleur, si l’on veut poursuivre la comparaison avec Zola c’est le mineur de Germinal ! Voilà je vous laisse découvrir la vie de Pila et Sissoïko plus avant. Dans ce récit pas de jolies phrases, la réalité toute nue sans fioritures, un style « sobre et énergique » dit le traducteur. Ce serait d’une noirceur insupportable si Rechetnikov ne mariait pas le réalisme au comique, cela m’a évoqué Gogol et Isaac Babel. Octave Mirbeau mettait Ceux de Podlipnaïa sur le même plan que les romans de Tolstoï et Dostoïevski, je n’irai pas jusque là mais la lecture et la découverte de cet auteur est tout à fait surprenante
Tout d’abord le nom de l’auteur ne vous dira rien, pas étonnant la dernière édition de ce roman date de ...1920 ou à peu près. Un écrivain à la Zola dit l’éditeur, oui le Zola le plus noir, le plus sordide mais avec un fond de drôlerie qui vous ramène au roman russe. Podlipnaïa c’est un hameau moche, sale et pauvre ! ce n’est pas moi que le dit c’est l’auteur. La Sibérie dans ce qu’elle a de plus terrible. Les récoltes sont maigres, les intempéries fréquentes, les hivers redoutables et Pila le paysan n’est jamais loin de crever de faim car il n’a « ni grange, ni meules de foin, ni jardin potager ». Tous les habitants sont « malades de misère et de saleté » La mort rattrape les enfants, les parents ne s’en attristent pas vraiment, une bouche de moins à nourrir. D’ailleurs la fille de Pila vient de mourir, elle était fiancée à Syssoïko qui est le seul à s’attrister, le Pope exige de l’argent pour l’enterrement et finit par prendre le seul bien de Pila : sa vache. Trop c’est trop il décide de quitter Podlipnaïa avec femme et enfants. Ils ne sont jamais sortis du village et les péripéties ne vont pas manquer, tantôt tragiques, tantôt drôles, le passage par la case prison les déroute mais ne les décourage pas. Ils ont un rêve devenir bourlaki, manoeuvrer les lourdes barques chargées de sel, de blé ou de fer. Ils vont devoir appendre le maniement des rames, mais la remontée du fleuve c’est une autre paire de manche ! Les barques sont halées par quinze homme, le travail est épuisant mais il peuvent manger à leur faim et travailler comme des forçats ne leur semble pas anormal. Dur au travail, dur à la peine mais en comparaison de la vie de paysan les « haleurs sur les rivières mènent la belle vie » Le bourlaki c’est la figure du travailleur, si l’on veut poursuivre la comparaison avec Zola c’est le mineur de Germinal ! Voilà je vous laisse découvrir la vie de Pila et Sissoïko plus avant. Dans ce récit pas de jolies phrases, la réalité toute nue sans fioritures, un style « sobre et énergique » dit le traducteur. Ce serait d’une noirceur insupportable si Rechetnikov ne mariait pas le réalisme au comique, cela m’a évoqué Gogol et Isaac Babel. Octave Mirbeau mettait Ceux de Podlipnaïa sur le même plan que les romans de Tolstoï et Dostoïevski, je n’irai pas jusque là mais la lecture et la découverte de cet auteur est tout à fait surprenante
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