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  • Nombre de pages127
  • PrésentationBroché
  • Poids0.325 kg
  • Dimensions16,5 cm × 21,5 cm × 1,0 cm
  • ISBN2-914563-15-9
  • EAN9782914563154
  • Date de parution01/01/2003
  • CollectionEssais
  • ÉditeurDis voir

Résumé

" Depuis que les artistes femmes se sont donné le droit d'exprimer leurs fantasmes sexuels, elles réservent des surprises à ceux qui les exprimaient à leur place autrefois. Dans une langue crue, chargée d'images d'une impudeur totale, ces femmes parlent du sexe comme Courbet peignait L'Origine du monde. Un hymne au sexe de la femme, qui sanctifie le désir féminin, si souvent gommé, anesthésié, oublié. Car, au travers de l'image misogyne habituelle ce refus radical du plaisir de la femme, et donc de son désir, s'est exprimé en Occident par des moyens sournois où tout fut mis en œuvre pour signifier le redoutable instinct animal de la femme, sa nature dangereuse, poussant les individus à se prémunir contre elle. Assimilée à un monstre de désir, comme Lilith figure récurrente du féminin occultée et dévoyée, démonisée par l'ordre patriarcal et affublée d'ailes membraneuses de chauve-souris qui volaient dans les airs à la recherche de jeunes hommes pour en sucer le sang et y puiser leur vigueur ou bien considérée comme pourvoyeuse de l'enfer, l'appât dont le diable se sert pour y attirer l'homme, son sexe étant assimilé à une bouche d'enfer grouillant de diables ricaneurs. Pour ces artistes, l'obscénité est devenue le territoire à défricher pour essayer de comprendre l'origine de la peur de son propre corps et s'affranchir du poids du regard patriarcal empreint de relents post-religieux et obscurantistes où la pornographie, comme le voile ont été la réponse à la même peur, celle du sexe de la femme. En s'accordant ainsi le droit de produire leurs propres représentations du monde et d'elles-mêmes, maintenues dans l'invisibilité, l'enjeu de la sexualité rejoint celui de l'art où cet inmontrable du corps est aussi celui des contraintes sociales, un enjeu de pouvoir. Cette réappropriation de l'histoire du féminin y compris dans l'histoire de l'art est pour l'artiste d'aujourd'hui éminemment politique, car le sexuel est aussi dans le champ du contrôle des individus. "
" Depuis que les artistes femmes se sont donné le droit d'exprimer leurs fantasmes sexuels, elles réservent des surprises à ceux qui les exprimaient à leur place autrefois. Dans une langue crue, chargée d'images d'une impudeur totale, ces femmes parlent du sexe comme Courbet peignait L'Origine du monde. Un hymne au sexe de la femme, qui sanctifie le désir féminin, si souvent gommé, anesthésié, oublié. Car, au travers de l'image misogyne habituelle ce refus radical du plaisir de la femme, et donc de son désir, s'est exprimé en Occident par des moyens sournois où tout fut mis en œuvre pour signifier le redoutable instinct animal de la femme, sa nature dangereuse, poussant les individus à se prémunir contre elle. Assimilée à un monstre de désir, comme Lilith figure récurrente du féminin occultée et dévoyée, démonisée par l'ordre patriarcal et affublée d'ailes membraneuses de chauve-souris qui volaient dans les airs à la recherche de jeunes hommes pour en sucer le sang et y puiser leur vigueur ou bien considérée comme pourvoyeuse de l'enfer, l'appât dont le diable se sert pour y attirer l'homme, son sexe étant assimilé à une bouche d'enfer grouillant de diables ricaneurs. Pour ces artistes, l'obscénité est devenue le territoire à défricher pour essayer de comprendre l'origine de la peur de son propre corps et s'affranchir du poids du regard patriarcal empreint de relents post-religieux et obscurantistes où la pornographie, comme le voile ont été la réponse à la même peur, celle du sexe de la femme. En s'accordant ainsi le droit de produire leurs propres représentations du monde et d'elles-mêmes, maintenues dans l'invisibilité, l'enjeu de la sexualité rejoint celui de l'art où cet inmontrable du corps est aussi celui des contraintes sociales, un enjeu de pouvoir. Cette réappropriation de l'histoire du féminin y compris dans l'histoire de l'art est pour l'artiste d'aujourd'hui éminemment politique, car le sexuel est aussi dans le champ du contrôle des individus. "
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Chrystel Besse, Marie-Joseph Bertini, Arlette Fontan, Françoise Gaillard, Elvan Zabunyan
25,00 €