La théorie esthétique d'Adorno. Une introduction

Par : Martin Thibodeau

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  • Nombre de pages107
  • PrésentationBroché
  • Poids0.24 kg
  • Dimensions17,0 cm × 21,0 cm × 1,0 cm
  • ISBN978-2-7535-0620-6
  • EAN9782753506206
  • Date de parution22/05/2008
  • CollectionAesthetica
  • ÉditeurPU Rennes
  • PréfacierJean Grondin

Résumé

Qu'en est-il de l'art lorsqu'il est compris en termes strictement esthétiques et qu'en est-il de la vérité lorsqu'elle est entendue dans des termes qui en excluent toute dimension esthétique ? C'est à ce double questionnement qu'est consacrée la Théorie esthétique d'Adorno. Le présent essai défend d'abord l'idée que cet ouvrage fondamental de la philosophie de l'art au XXe siècle s'articule autour d'une critique radicale d'une des distinctions constitutives de la modernité, à savoir : la dissociation rigoureuse entre l'art et la vérité, entre l'art et la théorie, entre l'art et la philosophie. Une telle critique doit être reconduite à la différenciation formelle des sphères de rationalité telle qu'elle a été théorisée dans la philosophie critique de Kant. D'où la nécessité de démontrer, en un deuxième temps, que cette critique trouve sa motivation ultime en regard d'une thèse sur la politique dans le monde moderne. Pour Adorno, la différenciation formelle des sphères de rationalité équivaut à l'ajournement désastreux du projet constitutif des Lumières, soit celui d'une politique forgée à partir de la rationalité, de la communauté et de la subjectivité humaine. À ses yeux, cette politique n'a pu trouver refuge que dans la sphère de l'art autonomisé. L'art moderne, délesté de toute prétention à la vérité (cognitive et pratique), contient les éléments qui permettraient à la modernité d'envisager sa " resubstantialisation " politique.
Qu'en est-il de l'art lorsqu'il est compris en termes strictement esthétiques et qu'en est-il de la vérité lorsqu'elle est entendue dans des termes qui en excluent toute dimension esthétique ? C'est à ce double questionnement qu'est consacrée la Théorie esthétique d'Adorno. Le présent essai défend d'abord l'idée que cet ouvrage fondamental de la philosophie de l'art au XXe siècle s'articule autour d'une critique radicale d'une des distinctions constitutives de la modernité, à savoir : la dissociation rigoureuse entre l'art et la vérité, entre l'art et la théorie, entre l'art et la philosophie. Une telle critique doit être reconduite à la différenciation formelle des sphères de rationalité telle qu'elle a été théorisée dans la philosophie critique de Kant. D'où la nécessité de démontrer, en un deuxième temps, que cette critique trouve sa motivation ultime en regard d'une thèse sur la politique dans le monde moderne. Pour Adorno, la différenciation formelle des sphères de rationalité équivaut à l'ajournement désastreux du projet constitutif des Lumières, soit celui d'une politique forgée à partir de la rationalité, de la communauté et de la subjectivité humaine. À ses yeux, cette politique n'a pu trouver refuge que dans la sphère de l'art autonomisé. L'art moderne, délesté de toute prétention à la vérité (cognitive et pratique), contient les éléments qui permettraient à la modernité d'envisager sa " resubstantialisation " politique.