Que peut le cinéma, Jean-Luc GODARD ? Ce peu que le cinéma pourrait encore est immense, il est devant nous, en dépit de sa très grande impuissance qui est pourtant sa plus grande chance. Les films de l'oncle Jean y aideraient absolument, ils en ont porté la promesse durant soixante-dix ans. Avec eux, on redécouvre que l'art de la critique est passé dans les images, que la modernité n'est qu'un mot pour dire que la crise est partout, que le cinéma reste encore à faire en tenant moins de la technique que du mystère.
GODARD n'est pas le nom propre de l'un des plus grands cinéastes de notre temps, mais le nom commun d'une pensée partagée. Le sens du partage, dans l'amitié et l'égalité, le passage des frontières et l'utopie, allié à celui des partitions, toutes les divisions qu'il nous faut mettre en musique afin de tenter de vivre dans un monde où tant de gens vivent si mal quand tant d'autres y meurent si bien.
Ce numéro d'Eclipses est dédié à un expérimentateur inlassable des formes pour penser ce qui résiste à l'être, sans jamais craindre de se déplacer entre les places pour en contester l'ordre, avec ses chaînes et ses grilles. Si le cinéma a été une révolution, Jean-Luc GODARD en aura été un révolutionnaire en persévérant à tenir aux deux bords - contre le centre, aller aux marges, à l'endroit où la joie reverdit : le cinéma est minoritaire, le cinéma est contraire.
Que peut le cinéma, Jean-Luc GODARD ? Ce peu que le cinéma pourrait encore est immense, il est devant nous, en dépit de sa très grande impuissance qui est pourtant sa plus grande chance. Les films de l'oncle Jean y aideraient absolument, ils en ont porté la promesse durant soixante-dix ans. Avec eux, on redécouvre que l'art de la critique est passé dans les images, que la modernité n'est qu'un mot pour dire que la crise est partout, que le cinéma reste encore à faire en tenant moins de la technique que du mystère.
GODARD n'est pas le nom propre de l'un des plus grands cinéastes de notre temps, mais le nom commun d'une pensée partagée. Le sens du partage, dans l'amitié et l'égalité, le passage des frontières et l'utopie, allié à celui des partitions, toutes les divisions qu'il nous faut mettre en musique afin de tenter de vivre dans un monde où tant de gens vivent si mal quand tant d'autres y meurent si bien.
Ce numéro d'Eclipses est dédié à un expérimentateur inlassable des formes pour penser ce qui résiste à l'être, sans jamais craindre de se déplacer entre les places pour en contester l'ordre, avec ses chaînes et ses grilles. Si le cinéma a été une révolution, Jean-Luc GODARD en aura été un révolutionnaire en persévérant à tenir aux deux bords - contre le centre, aller aux marges, à l'endroit où la joie reverdit : le cinéma est minoritaire, le cinéma est contraire.