Au début du XXe siècle, de nombreux artistes lyonnais tentent leur révolution culturelle, au service d'une modernité voulue et revendiquée. Les murs de la ville tremblent. Deux nouveaux Salons sont créés, le Salon d'Automne d'abord, dans un élan bientôt tempéré par la Grande Guerre qui modère les velléités d'une création libérée ; celui du Sud-Est ensuite, dont l'ambition est bien de secouer la torpeur ambiante. Les artistes novateurs se regroupent : les discrets Indépendants et, surtout, les tonitruants Ziniar et leurs trois albums de bois et de pochoirs – du jamais vu. Malgré ces élans collectifs, la diversité reste de règle et d'étonnantes personnalités se détachent, prometteuses. Mais Lyon demeure, impassible et oublieuse.